La revitalisation du territoire communal : diversification de l’économie locale et consolidation des acquis

De nombreux indices révèlent la dévitalisation du territoire de Capesterre : abandon ou faillite des commerces, délocalisation des activités, saturation de l’attractivité résidentielle, logements vacants, habitat insalubre, multiplication des friches urbaines et rurales, prolifération des bâtiments en ruine ou à l’abandon. Cette situation vécue et perçue s’accompagne de la présence de poches de pauvreté déguisée dans certaines sections de la commune.
En réalité, on assiste à la permanence d’une économie de la subsistance et de la «débrouille» dont les acteurs vivent des minimas sociaux : salariés agricoles précaires, jeunes sans qualification, seniors isolés, familles monoparentales, et de plus en plus, population de migrants offrant ses prestations dans l’agriculture et les services.
Le faible niveau de ressources débouche sur la limitation de la consommation des citoyens touchés par la précarité. On note également des lacunes en matière d’éducation et une inadaptation de la formation professionnelle. On le sait, la pauvreté scolaire conduit à la pauvreté financière. De plus, l’accès à la santé et le recours à la culture n’exercent pas pleinement leurs effets lorsqu’il est difficile de s’insérer sur le marché du travail, car on vient d’un milieu peu socialisé ou «culturellement pauvre». Ces effets associés à la dévitalisation de nos campagnes sont étroitement liés. Pour apporter des solutions à chaque difficulté, il faut au préalable mener une réflexion globale à l’échelle du territoire capesterrien, ainsi qu’à l’échelle du bassin de vie (Marie-Galante).

Nos solutions

  • Redéfinir l’attractivité et organiser la promotion du territoire (accessibilité, prix, emplois…).
  • Améliorer la politique de transport urbain et interurbain.
  • Tendre vers la souveraineté alimentaire de l’île => autosuffisance par le
    redéploiement :
    • Des produits vivriers (légumes, tubercules) ;
    • Des productions cunicoles (lapins) et avicoles (volailles) et de l’élevage bovin et de l’élevage caprin.
  • Dynamiser l’agriculture de rente : donner des perspectives à la filière canne à sucre et rhum en diversifiant les débouchés (vinaigre, éthanol, biomasse, sucre naturel).
  • Favoriser l’émergence de projets et d’unités d’agro-transformation (fruits, pois, huiles) pourvoyeuses d’emplois (organisation de marchés nocturnes mobiles, création d’une
    coopérative, gestion de l’eau agricole)…
  • Produire et commercialiser le miel des forêts du Cap Est.
  • Activer la démarche « Pêche en Cap » ; relancer la pêche en mer (poissons pélagiques); diversifier la pêche de lagon et de récif (coquillages comme lambis, burgos et collantaines,
    crustacés comme langoustes…).
  • Encourager l’accueil des commerces et le redéploiement de l’artisanat.
  • Relever toutes les conditions d’une politique touristique locale performante s’appuyant sur l’histoire et l’agritourisme, intitulée Visiter le Cap Est.
  • Intégrer toutes les innovations technologiques et les avancées du développement numérique dans tous les domaines.